Big Bold Back Bone – Clouds Clues
Marco von Orelli trumpet
Luìs Lopes electric guitar
Travassos analog electronics
Sheldon Suter drums
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All compositions by Big Bold Back Bone (SUISA)
Recorded: December 6th & 7th 2010 at Studio Namouche, Lisbon by Joaquim Monte
Mixed by Joaquim Monte | Mastered by Hannes Kumke | Design and artwork by Travassos
Released October 2013 by Wide Ear Records (WER008)
Reviews
IMPRO JAZZ Magazine d’information musicale No. 211 – janvier 2015 |
Big Bold Back Bone – Clouds Clues (Wide Ear Records)
Guy Peters – 08 december 2014 – www.enola.be Opnieuw een release die in Lissabon (maar wel al in 2010) werd opgenomen |
Dans cette station de télescopage qu’est Big Bold Back Bone s’agitent quelques familiarités (un zeste de Prime Time ici, un zeste de Berne–Ducret ailleurs, des sursauts soniques un peu partout). Y stagnent aussi des terres introspectives, logiquement malaxées par les analogic electronics (des electronics bio ?) de Travassos. |
vital weekly – number 931 ——————— week 19http://www.vitalweekly.net/931.html BIG BOLD BACK BONE – CLOUD CLUES (CD by Wide Ears)Wide Ear Records is a new Swiss label for contemporary music in all its possible crossovers. Swiss-Portuguese collaboration Big Bold Back Bone is a first example of this. A quartet made up of Marco von Orelli (trumpet, piccolo trumpet), Louis Lopes (electric guitar), Travassos (analogue electronics) and Sheldon Suter (drums). A first one off meeting in 2008 turned out to be the starting point for further collaboration. After a short tour through Portugal they decided to make some recordings in a Lisbon studio in December 2010. It are these recordings we find on this release. Some background. Von Orelli and Suter are both member of Musique Brute, a Swiss improv combo who released an album (‘Poste Restante’) on Unit Records in 2012. Travassos is educated in the field of design, setting his first steps as a musician here. Lopes is often met in the company of musicians like Sei Miguel, Stefan Gonzalez, a.o, and leads his own project Humanization Quartet. As the recordings for‘ Cloud Clues’ date from several years ago, I hope the four are still in business as Big Bold Back Bone. Their – often – noisy sound improvisations sound very together and focused, playing with lots of ideas. Lively and really exciting improvisations it are, not in the least by the subtle electronics of Travassos. Very worthwhile. (DM)Address: http://www.wideearrecords.com |
Jazz’n’More no. 2/2014 |
Sun Ship 17 Janvier 2014Big Bold Back Bone – Clouds Clues Fruit de la rencontre de musiciens suisse et de musiciens portugais autour d’un jeune label helvète prometteur, Wide Ear Records, Big Bold Back Bone (BBBB) est un quartet dirigé par le trompettiste Marco von Orelli, que l’on avait pu repérer au sein du Root Down de Tommy Meier, et surtout à la tête d’un sextet qui a publié un album chez Hat-Hut en 2012. Musicien de l’instant, von Orelli aime l’urgence et la chaleur. A ses côtés, on retrouve son compatriote Sheldon Suter qui partageait déjà avec lui le bien nommé Musique Brute où l’on retrouvait également Co Streiff dans un exercice assez proche de celui qui nous concerne aujourd’hui. Les techniques étendues du trompettiste, souvent sur le fil du simple souffle, trouvent avec son batteur un percussionniste sensible, très organique. Suter sait accompagner l’improvisation vers des plages de calme comme dans des brisures soudaines et nerveuses sans cependant renverser la table. Parfois, au fil de l’album, on songe à Kaze par cette urgence pleine de raffinement où la trompette est un pivot fragile (“Nice Drive”, qui ouvre l’album). Dans un morceau comme “Outdrops Boat”, son jeu très métallique borde une vaste masse sonore pleine de chimères et d’échos lointains. Cet espace d’apparence infini est le terrain de jeu de BBBB. C’est cette impression d’espace qui définit Cloud Clues, le premier album de BBBB. Il permet de découvrir une musique sèche, nerveuse et percluse d’électricité où la trompette de von Orelli est travaillée en son coeur par la guitare omniprésente de Luis Lopes, qui s’affirme d’albums en albums comme l’un des guitaristes actuels préféré de ces pages. Que ce soit au sein de son Humanization 4tet ou dans le remarquable Lisbon Berlin Trio, l’approche à la fois pleine de souffle et de tension, proche de la rythmique et très bruitiste du guitariste assèche au possible le propos de ses comparses. Il suffit de se plonger ici au coeur de l’incendiaire “Shoeshine” pour s’en rendre compte ; le jeu d’embouchure du trompettiste est giflé par de grands riffs monochromes de guitare, comme une nuit qui se crèverait pour laisser paraître une lumière éclatante, brute et cireuse. Le jeu de Lopes est acrimonieux, rageur parfois, mais il n’a pas la virulence que l’on avait pu rencontrer dans son dernier live. La présence de Travassos, architecte du son qui contribue également (on a jamais assez de talent) à l’identité graphique de Clean Feed Records y contribue grandement. Ce dernier a également joué de son électronique fébrile aux côtés de Rodrigo Amado ou Heddy Boubaker. C’est lui qui, en travaillant le son de ses comparses en direct, en jouant avec la répétition des timbres et leur extension irréelle, crée cette impression nébuleuse, cotonneuse et sépulcrale que l’on retrouve dans un morceau comme “Horizon Flicker”, qui clôt l’album. Le titre de l’album et sa pochette céleste laissent d’ailleurs un doute dans cette nuit aux lumières hésitantes; est il question de nuages ou de brouillage ? Un peu des deux, manifestement. Tout est l’oeuvre de Travassos, qui explore avec bonheur cette musique de nuit. Dans le central “Subsoil Sound” qui permet de croiser les éclats de la trompette et les griffures méthodiques de la guitare, le sculpteur de son s’empare d’un claquement d’embouchure pour en faire le cri répété d’un oiseau. On se téléporte alors dans un monde inquiétant, infectieux et touffu où une trompette nerveuse semble sortir d’une clairière pour se jeter dans un flot d’électricité qui semble gonfler à mesure que le morceau avance. Cloud Clues est un album tourmenté, balayé par le vent créatif qui traverse depuis plusieurs années le jazz européen, pas si éloigné des improvisations nébuleuses de Christoph Erb au sein de Veto Records. Il nous accompagne avec agilité sur le fil ténu entre rêve et cauchemar dans les ténèbres tumultueuses de l’improvisation. C’est peu dire qu’on aime à s’y perdre.. |
Big Bold Back Bone: “Clouds Clues” (Wide Ear Records)
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Big Bold Back Bone – Clouds Clues (by Wide Ear Rec.) · 23 Out 2013 Uma espinha dorsal luso-suíça.
Reunindo uma formação instrumental atípica, o quarteto Big Bold Back Bone resulta de uma parceria luso-suíça. Do lado nacional estão os representantes Luís Lopes, na guitarra eléctrica, e Travassos, na eletrónica analógica. A dupla portuguesa confronta-se com a dupla suíça: Marco von Orelli no trompete e Sheldon Suter na bateria. Os suíços constituem o duo Lost Socks (dedicado à improvisação), o guitarrista Luís Lopes o lidera o grupo Humanization Quartet (com Rodrigo Amado) e Travassos explana a sua electrónica analógica em múltiplos projectos (refira-se o trio Pão, entre outros projectos). Registada em Dezembro de 2010, na sequência de alguns concertos que o quarteto organizou em Portugal, esta música mantém agora toda a actualidade e frescura. Assente na improvisação, esta é uma música que vive da interação instrumental que, estranhamente, funciona de forma muito fluída. O trompete de von Orelli revela uma imaginação controlada, a percussão de Sheldon sabe estar presente (sem ser pesada), a guitarra de Lopes nunca é excessiva (mesmo nos momentos de maior vertigem) e a electrónica de Travassos complementa com equilíbrio. Democrática e estável, esta música é simultaneamente inventiva e muito aberta. Sem se fixar num rótulo definitivo, o quarteto vai-se esquivando entre laivos de jazz, electro-acústica e, no limite, rock. Mas é na improvisação que assenta o seu vector fundamental, é daí que é alimentada uma permanente tensão, combustível para uma música curiosa e fervilhante. Entre a eficiência suíça e o desenrasque lusitano, Clouds Clues é uma óptima surpresa. Nuno Catarino |